Le FMI revoit à la baisse sa prévision de croissance de l’économie mondiale

Publié le 24 avril 2022 à 21:10

Le FMI, qui prévoyait jusque-là une croissance mondiale de 4,4% en 2022 a revu à la baisse sa prévision.

L’organisation internationale a annoncé mardi avoir revu à la baisse sa prévision de croissance de l’économie mondiale à 3,6% en 2022 et 2023. L’invasion de l’Ukraine par la Russie va entraîner un net ralentissement de la croissance mondiale et une accélération de l’inflation en 2022.

                              Les ménages pauvres des pays en développement sont les plus impactés

Dans son rapport, le FMI affirme que les ménages pauvres des pays en développement seront les plus touchés par les dégâts économiques entraînés par le conflit en Ukraine.

«Les prix des combustibles et des denrées alimentaires augmentent rapidement, or ce sont les couches vulnérables de la population, en particulier dans les pays à faible revenu, qui souffrent le plus de cette situation.»

                              Les banques centrales sont confrontées à un dilemme

L’accélération de l’inflation va obliger les banques centrales à choisir entre la maîtrise de l’inflation et le soutien à la croissance économique.
«Ce niveau élevé d’inflation va compliquer l’action des banques centrales, qui doivent arbitrer entre la limitation des pressions sur les prix et la préservation de la croissance.»

                              Les pays ayant des marges de manœuvre budgétaires limitées sont plus touchés

Les pays dont les marges de manœuvre budgétaires ont été réduites par la pandémie rencontrent plus de difficultés. L’explosion des prix des produits de base et l’augmentation des taux d’intérêt mondiaux réduiront les marges de manœuvre des pays en matière de politique budgétaire. Cette situation concerne davantage les pays émergents et les pays en développement importateurs de pétrole et de denrées alimentaires.
Le FMI insiste sur la nécessité de privilégier les mesures prises au niveau national et les efforts sur le plan multilatéral pour limiter l’impact économique du conflit en Ukraine.
«Les efforts multilatéraux pour répondre à la crise humanitaire, prévenir une nouvelle fragmentation économique, maintenir la liquidité mondiale, gérer le surendettement, lutter contre le changement climatique et mettre fin à la pandémie sont essentiels.» a-t-il conclu dans son rapport.

 

Ousmane Bah